#
#0
Voici l'histoire d'un p'tit jeune, soumis hétéro sans surprise, tout droit sorti du web anglophone ou je vis mes premiers ébats virtuels. J'ai fait un bon tour de ce site et je vais ENFIN pouvoir m'éclater à me présenter sous un profil plus complet.
Disons que les plateformes sur lesquelles je me suis inscrit n'ont pas vraiment cette "aura" intellectualiste et je n’ai pas voulu perdre de chances de voir mes couilles colorées d'un joli rouge ou bleu pour l'occasion de parler de psychologie sociale, ce qui me semble faisable ici... et si ça peut se terminer par les deux à la fois alors c'est le St Graal! (... enfin je pense; si c'est pas ça, alors ça doit vraiment être un bocal à anchois.)
Donc j'ai 23 ans, rien de bien folichon jusque la. Ma particularité c'est d'être branché sur une soumission très douce et attentionnée, être adorable et ravi de faire plaisir, puis me faire complimenter, câliner, chouchouter et ronronner (si seulement :3), devenir tout rouge, et avoir des p'tit spasmes si on me touche mon noreilles de 'ti chaton :3 ; et pourtant à l'intérieur de cette ambiance, j'ai pas à rougir que je peux apprécier ramasser assez cher.
En fait, j'ai la "chance déterministe" d'avoir le cul entre les deux chaises qui amènent généralement un homme (souvent hétéro) à la soumission, soit un coté "(petit-)bourgeois excentrique élitiste hédoniste intellectualiste" et un autre "nerd introverti qu'a eu une seule copine car elle m'avait demandé". Je serais que le premier alors je serais surement switch, queer, poly et connu de ma scène BDSM locale; je serais que le second alors je serais en train de chercher ma virilité en me préparant à la guerre sainte contre l'islam orchestrée par les juifs manipulant les francs-maçons satanistes pour détruire la nation française (alors que c'était les femoids depuis le début, je sachons!); et ben les deux à la fois ça a fait une certaine espèce de chocapics hybrides qui ronronne et fait des petits bruits tout chou en parlant de matérialisme!
--------------------------
Alors bon, est ce que par matérialisme j’entends me branler les neurones en parlant de neuropsychologie cognitive à propos de Blade Runner et Serial Experiment Lain sur un remix entre dark ambient et techno indus de l'internationale? Absolument pas, comme je l'ai dit je préfère la psychologie sociale déjà, sous l'angle de 2049 et Legend Of The Galactic Heroes (mème si je l'ai pas encore vu) sur un bon Current Value. Voila... Ça à rien à voir... Comment ça "gnin hin on a compris"?... ... ... raaah, ta gueule c'est dialectique!
Alors bon, en vrai le matérialisme qui vaut la peine d'être discuté ici c'est tout cet aspect sur le plaisir pur, "transcendant" et hédoniste; le fait de ressentir des émotions intenses, d'être dans des états mentaux nouveaux et merveilleux (je ne bois pas ni ne me drogue) qui sont synonymes d'une transcendance spirituelle finalement. J'essaye toujours de déconstruire la corrélation infondée entre matérialisme/esprit scientifique, et robot sans émotions. Le matérialisme n'est qu'un déni du spirituel, de l’essentialisme sous toutes ses formes, les émotions et sentiments ne sont pas impactés, et mieux: pour moi ils sont comme libérés, décuplés; ce ne sont que des libérations d'hormones, des impulsions électriques dans le cerveau, des frissons et finalement des orgasmes mentaux.
Le cerveau est comme un ordinateur biologique à booster par le sentiment de "flow" (être pris dans quelque chose qu'on maitrise, une passion, ne pas voir le temps passer) jusqu’à se le hacker mutuellement dans un jeu érotique. Il y a une tendance à remplacer le spirituel/l'essence par la symbolique, dans laquelle je trouve vraiment une beauté parfaite et la clé pour un subspace permanent.
Celles et ceux qui ont lu mon profil basique vont peut-être se dire: "Non d'une pipe en atomes, mais ké-ki-parle de plaisir transcendant lui? Il répète partout que son trip c'est de se faire remplir les couilles comme des pastèques!". Et en effet c'est pas pour rien, déjà la contradiction intrinsèque est un moteur d'extase assez démentiel, je pense que c'est quelque chose assez connu des deux cotés.
Mais au delà de ça, le matérialisme c'est le déni de toute essence sans exception, pas juste dire "les religions c'est mal, m'voyez?", et donc c'est aussi le déni de toute recherche de l'extrinsèque (le statut, la fin, le pouvoir, la domination et la soumission) au profit de l'intrinsèque (le moment, les moyens, le flow, le jeu, la possession et l’appartenance). L'extrinsèque ne prend sens qu'en vivement pleinement l'intrinsèque, c'est le fait "d'appartenir", chaque seconde, dans le réel, qui rend fier d'exposer son statut statique aka son essence de "soumis".
Et donc pour finir la métaphore, moi qui ait grandi exclusivement rêvant de ballbusting et tortures en tout genre sur mes noix, j'ai viré "tease and denial"/"orgasm denial" parce que le niveau de mind-fuck que ça permet est gigantesque, c'est la drogue que je recherche: chaque seconde de plaisir est un plaisir, et chaque seconde de frustration qu'on me fait vivre est un plaisir, ça monte, ça monte, ça monte mais y'a pas de fin, et c'est quand t'as envie de jouir à en crever que t'as envie de gueuler en chialant qu'on t'en prive à jamais, et à la fin le vrai orgasme devient une sublimation de toute l'expérience. Du coup, bien avant de faire cette analyse, j'ai viré vers ce kink principal car pour ressentir la mème chose à coups de pieds dans les parties, il suffit pas d'une grande tolérance à la douleur mais d'une tolérance infinie que j'ai pas; le tease and denial à rendu ça possible.
Symboliquement aussi, ça reste très lié aux couilles, même si le remplissage n'est que fantasmé. Un indice qui montre que je n'étais pas forcément le plus adapté au ballbusting est que je n’ai jamais ressenti le besoin de dégradation brutale, crachats, moquerie dévirilisante supposé aller de pair, juste une simple envie d'humiliation assez basique, de baby talk.
Non, mon plaisir est symbolique, qu'une femme joue avec moi en tenant dans sa main le symbole de la virilité, la métaphore de cette peur essentialiste de castration chez tant d'hommes non déconstruits des codes genrés et patriarcaux... Elle peut s'amuser consensuellement à leur faire subir une douleur qu'elle peut pas connaitre, les remplir en me privant d'orgasme, les caresser et me dire que je suis un gentil p'tit choupi très affectueux... elle à le choix, elle s'amuse, et ça nous plait autant à l'un qu'a l'autre.
Et donc transition: on arrive à la "gentle femdom", cette nouvelle communauté anglophone qui monte malgré le silence des médias (pour sortir des traités d'esclavagisme!); et qui à rejeté la violence, la dégradation, le dressage, l'autorité du porno femdom chez les subs; et le latex, la violence verbale, la superficialité et le "male gaze" du porno femdom chez les dommes. C'est pour y trouver l'appartenance intrinsèque permanente, le jeu purement libertaire sous forme d'un échange égal de plaisir entre partenaires, la boucle est bouclée!
Voila voila! Merci d'avoir lu ce pavé!
Je précise que mes photos d'illustrations sont faites avec un logiciel de création de personnages d'animes, que je fais du jeu de rôle sur le site F-list en utilisant ce personnage, et que les photos en culotte, à poil et en version kemonomimi (le "catboy") sont faites pour jouer la bas originellement... sachant qu'a la base, c'est le personnage de mon histoire principale illustrée et en français "Les joues rouges et les couilles bleues", histoire qui m'a donné l'idée du jeu que je souhaite vivre en réel comme "reprise de ma sexualité à deux" ... sachant que j'ai écrit et que j'écris aussi pas mal en anglais :)
voila des liens tumblr probablement temporaires, si bdsmlr devient son remplaçant je préfèrerais ne plus y être du tout et c'est en bonne voie, mais c'est pour plus tard!
https://les-joues-roses-toutes-rouges.tumblr.com/post/177095468169/histoire-illustr%C3%A9e-femdom-les-joues-rouges-et-les
https://les-joues-roses-toutes-rouges.tumblr.com/post/177095705649/my-english-stories-gentle-femdom-tease-and
Et si certain.e.s se posent vraiment la question... ... ... oui je connais la blague à Denisot.
C'était pas ça la question? Ah... oui non alors, si certain.e.s se posent vraiment la question: oui, j'ai bien seulement 23 ans^^
1 personne aime(nt) ça.
ktycat35
#1
bonsoir
et merci pour votre superbe et assez claire présentation
au plaisir
kty
Soyez la première personne à aimer.
#
#2
Merci beaucoup! Ça m'a fait le plus grand bien de pouvoir enfin trouver un endroit ou poser sur "papier" mes réflexions tordues sur moi mème et le monde, et j'espère que le fossé générationnel, les concepts conceptuellement conceptuels et les anglicismes ne seront pas trop obscures pour trop de monde!
Soyez la première personne à aimer.